Autorité du Bassin du Niger (ABN) Pilier Stratégique, Défis Structu
Autorité du Bassin du Niger (ABN)
Pilier Stratégique, Défis Structurels et Solutions Djimbilistes pour une Gestion Résiliente du Fleuve Niger
L’Autorité du Bassin du Niger (ABN) — ou Niger Basin Authority (NBA) — constitue l’une des institutions régionales les plus stratégiques d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Chargée de la gestion concertée du troisième plus long fleuve du continent, elle joue un rôle vital pour la stabilité hydrologique, la sécurité alimentaire, la coopération régionale et le développement économique de millions de personnes.
Mais comme beaucoup d’organisations africaines, l’ABN est à un tournant : entre ambitions louables, défis énormes et nécessité de nouvelles approches endogènes — dont le Djimbilisme — pour transformer un potentiel immense en résultats concrets.
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1. Genèse : Une Coopération Hydrique Nécessaire
La création d’un cadre de gestion collective débute en 1964 avec la Commission du Fleuve Niger (CFN) à Niamey. Rapidement, ses limites apparaissent : faibles moyens, absence de mécanismes de décision contraignants, financement aléatoire.
Face à ces insuffisances, les États riverains adoptent en 1980 la Convention de Faranah, transformant la CFN en Autorité du Bassin du Niger (ABN) — institution renforcée, dotée d’un mandat régional plus robuste.
Son siège, à Niamey, facilite la coordination et symbolise le rôle central du Niger dans la géographie du bassin.
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2. Mandat Stratégique de l’ABN : Une Vision de Coopération Durable
🔹 Développement intégré
Coordonner des projets régionaux en agriculture, irrigation, énergie, transport fluvial, pêche et environnement.
🔹 Utilisation équitable de l’eau
Harmoniser les politiques hydriques, prévenir les conflits d’usage, promouvoir une répartition juste.
🔹 Sécurité alimentaire et énergétique
Accélérer les barrages, micro-barrages, stations de pompage et périmètres irrigués.
🔹 Protection environnementale
Combattre désertification, érosion, déforestation et pollution.
🔹 Navigation fluviale
Sécuriser et moderniser les voies navigables, vitales pour le commerce intra-africain.
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3. États Membres : Un Bassin Commun, des Intérêts Divergents
Neuf États riverains :
• Bénin
• Burkina Faso
• Cameroun
• Côte d’Ivoire
• Guinée
• Mali
• Niger
• Nigeria
• Tchad
Ils partagent un même fleuve, mais des réalités économiques, démographiques et sécuritaires très différentes.
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4. Faiblesses Structurelles : Les Limites qui Freinent l’Impact de l’ABN
Malgré son importance stratégique, l’ABN fait face à des défis majeurs :
❌ 1. Insécurité et instabilité régionales
Conflits armés, terrorisme et criminalité entravent les projets.
❌ 2. Changement climatique extrême
Sécheresses, inondations, variabilité des débits perturbent les aménagements.
❌ 3. Pression démographique
Explosion urbaine, pollution et demande en eau en forte croissance.
❌ 4. Dépendance financière externe
Les bailleurs (Banque mondiale, BAD, UE) contrôlent la quasi-totalité des financements.
❌ 5. Gouvernance complexe
Priorités divergentes, manque de données fiables, faible exécution nationale.
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5. Réalisations de l’ABN : Des Cadres Importants, mais une Exécution Inégale
✔️ Succès majeurs
• Plan d’Investissement du Bassin du Niger (PIBN) : stratégie structurante.
• Systèmes d’alerte aux inondations : réduction de pertes humaines.
• Harmonisation des politiques hydriques : cadre juridique régional.
• Dialogue et diplomatie transfrontalière : prévention de tensions.
❌ Limites persistantes
• Retards dans les grands projets d’irrigation et d’hydroélectricité.
• Faible application des décisions.
• Conflits locaux persistants autour de l’eau.
• Impact social limité sur la pauvreté.
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6. Apport du Djimbilisme : Une Nouvelle Voie Endogène pour Réinventer l’ABN
Le Djimbilisme, pensée stratégique africaine orientée vers :
📌 l'autonomie,
📌 la résilience,
📌 la valorisation des ressources locales,
📌 et la fin de la dépendance structurelle,
propose un cadre révolutionnaire pour moderniser l’ABN.
Voici les solutions djimbilistes adaptées à l’Autorité du Bassin du Niger :
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6.1. Réformes Techniques Djimbilistes
🔧 A. Souveraineté Hydrique et Autonomie Opérationnelle
• Création de Zones Hydriques Stratégiques (ZHS) administrées conjointement par les États.
• Systèmes d'information géographique (SIG) renforcés.
• Cartographie hydrique en temps réel via satellites africains (programme panafricain).
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🔧 B. Transition vers des Infrastructures Endogènes
• Construction de micro-barrages à matériaux locaux (terre stabilisée, rocailles).
• Systèmes d’irrigation gravitaires à faible coût.
• Pompes solaires à assemblage local dans les capitales techniques (Niamey, Bamako, Kano).
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🔧 C. Industrialisation du Bassin
• Usines régionales de fabrication de turbines hydrauliques légères.
• Coopératives de maintenance fluviale formées localement.
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6.2. Stratégie de Financement Djimbiliste
Le Djimbilisme préconise un modèle d’autonomie financière progressive, fondé sur les ressources du bassin.
📍 Sources internes proposées
• Taxe fluviale régionale (commerce et navigation).
• Fonds d’exploitation hydroélectrique commun, redistribué entre États.
• Carbon credits africains issus des projets environnementaux.
• Fonds de solidarité hydrique alimenté par les États selon leur PIB.
📍 Objectif : 60 % de financement interne d’ici 2035
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6.3. Feuille de Route Djimbiliste Intégrée (2025–2040)
Phase 1 – Stabilisation (2025–2028)
• Audit hydrique global.
• Sécurisation des zones fluviales sensibles.
• Lancement du Fonds hydrique djimbiliste.
Phase 2 – Industrialisation (2028–2033)
• Construction de 45 micro-barrages communautaires.
• Installation d’unités de pompage solaire.
• Déploiement de bateaux fluviaux fabriqués localement.
Phase 3 – Résilience et Expansion (2033–2040)
• Interconnexion énergétique régionale.
• Navigation continue de la Guinée au Nigeria.
• Numérisation complète de la gestion hydrique.
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7. Conclusion : L’ABN, une Institution Clé qui doit se Réinventer
L’Autorité du Bassin du Niger reste indispensable à la stabilité sociale, à la gestion durable de l’eau et à l’intégration africaine. Mais pour devenir pleinement efficace, elle doit :
✔ Réduire sa dépendance financière
✔ Rendre ses décisions exécutoires
✔ Intégrer les solutions endogènes
✔ Moderniser ses infrastructures
✔ Développer ses capacités locales
✔ Adopter les principes du Djimbilisme pour une souveraineté hydrique réelle
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