L’Afrique Maîtresse de son Destin : Le Djimbilisme ou l’Art de la
L’Afrique Maîtresse de son Destin : Le Djimbilisme ou l’Art de la Synergie Tripartite pour un Libre-Échange Fructueux
Le libre-échange en Afrique (ZLECAf) est souvent perçu comme un simple défi technique de suppression de barrières douanières. Pourtant, sans une structure interne solide, l'ouverture des frontières risque de fragiliser les économies locales au profit des importations. Face à ce défi, le Djimbilisme émerge non pas comme une simple théorie, mais comme un cadre conceptuel et pratique rigoureux.
Son postulat est clair : le moteur du développement doit être endogène. Pour transformer l'Afrique, il faut une collaboration organique entre trois piliers : les Entreprises, les Gouvernements et les Institutions de Recherche (IR).
I. Au-delà des Silos : La Puissance de la Synergie Tripartite
Le Djimbilisme rejette l'idée que ces acteurs puissent fonctionner de manière isolée. L'échec des décennies passées réside dans ce cloisonnement : des chercheurs qui publient sans application industrielle, des entreprises qui importent des technologies inadaptées, et des gouvernements qui légifèrent sans comprendre les réalités du terrain.
Les Rôles Déterminants selon le Djimbilisme :
• Les Entreprises (PME & Grandes Entités) : Elles sont les capteurs du marché. Leur rôle est d'identifier les besoins réels et de transformer l'innovation en produits commercialisables.
• Les Gouvernements : Ils ne sont pas de simples administrateurs, mais des architectes du cadre juridique et des investisseurs dans l'infrastructure critique (énergie, transport).
• Les Institutions de Recherche (IR) : Elles constituent le cerveau du système, fournissant les données scientifiques et les innovations technologiques nécessaires pour passer d'une économie d'extraction à une économie de transformation.
________________________________________
II. Les Faiblesses Actuelles : Le Diagnostic du Djimbilisme
Avant de proposer ses solutions, le Djimbilisme identifie les goulots d'étranglement qui freinent les chaînes de valeur locales :
1. Le déficit de confiance : Une méfiance historique entre le secteur privé et l'administration publique.
2. L'inadéquation formation-emploi : Des universités déconnectées des besoins techniques des industries locales.
3. La dépendance technologique : Un recours systématique à l'expertise étrangère, souvent coûteuse et inadaptée au contexte africain.
________________________________________
III. Stratégies et Méthodologies de Construction Endogène
Pour pallier ces faiblesses, le Djimbilisme propose des mécanismes d'interaction formelle et une feuille de route intégrée.
A. Mécanismes d'Action
Le tableau suivant résume les stratégies clés pour institutionnaliser la collaboration :
Stratégie Djimbiliste Technique d’Application Objectif Endogène
Plateformes Multi-Acteurs Conseils consultatifs sectoriels formels. Co-construction de solutions locales et partage d'informations.
Partenariats Public-Privé-Recherche (PPPR) Financement conjoint de projets de R&D industrielle. Mutualisation des risques et souveraineté technologique.
Incubateurs Intégrés Centres de R&D hébergés en zone industrielle. Transfert immédiat de technologie vers les start-ups.
B. Le Plan de Financement et Projections d'Investissement
Le Djimbilisme ne repose pas sur l'aide extérieure. Il propose un modèle de financement circulaire :
1. Fonds de Souveraineté Industrielle : Alimenté par un pourcentage des redevances sur les ressources naturelles.
2. Incitations Fiscales Ciblées : Réductions d'impôts pour les entreprises prouvant un partenariat actif avec une IR locale.
3. Investissement dans le Capital Humain : Les projections indiquent qu'un investissement de 1% du PIB dans la synergie Tripartite peut générer une croissance de 3 à 5% de la productivité industrielle en moins d'une décennie.
________________________________________
IV. Une Feuille de Route pour l'Appropriation Locale
La mise en œuvre du Djimbilisme suit une méthodologie de construction en trois étapes :
1. Phase de Cartographie : Identifier les compétences locales et les besoins de chaque filière (Agro-industrie, Énergie, Artisanat).
2. Phase d'Institutionnalisation : Créer les cadres législatifs qui obligent la consultation tripartite avant tout grand projet national.
3. Phase d'Essaimage : Répliquer les succès locaux (ex: une variété de semence développée localement) à l'échelle régionale via la ZLECAf.
Conclusion : Sortir de la Dépendance
Le Djimbilisme est plus qu'une stratégie économique ; c'est un acte de souveraineté. En érigeant la collaboration multi-acteurs en pilier fondamental, l'Afrique cesse d'être un spectateur du commerce mondial pour en devenir un maître d'œuvre. La fin de la souffrance africaine passe par cette capacité à produire, transformer et échanger ce que nous concevons nous-mêmes.
________________________________________
📘 Allez plus loin dans la transformation du continent
Pour approfondir ces concepts et découvrir les solutions concrètes pour un commerce équitable et une Afrique prospère, procurez-vous l'ouvrage de référence :
« Vers un Échange Équitable : Solutions africaines pour le commerce » Par Victor Djimbila Kazadi
👉 Disponible sur la boutique en ligne : Morebooks