L’Apartheid de la Norme : Pourquoi les Coûts de Certification Étou



L’Apartheid de la Norme : Pourquoi les Coûts de Certification Étouffent l'Afrique et comment le Djimbilisme propose d'y remédier

Dans l'arène du commerce mondial, une barrière invisible mais infranchissable se dresse devant les entrepreneurs africains : le coût exorbitant de la certification. Ce qui devrait être un gage de qualité est devenu un Obstacle Technique au Commerce (OTC) majeur. Pour une PME africaine, obtenir le "sésame" pour exporter vers l'Europe ou même vers un pays voisin ressemble souvent à un suicide financier.

Face à ce système qui marginalise nos producteurs, une réponse endogène s'impose : le Djimbilisme.

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I. Le Poids du "Sésame" : Quand la Certification devient une Barrière

La certification n'est pas qu'un simple tampon sur un document. C'est une charge financière transversale qui frappe les secteurs vitaux de notre économie.

1. L’Agro-alimentaire : Le parcours du combattant

Pour exporter du cacao ou des fruits vers l'Union Européenne, les normes comme HACCP, GlobalGAP ou le Bio sont impitoyables. Entre les audits réguliers, les analyses de sols coûteuses et la traçabilité millimétrée, un petit producteur voit ses bénéfices engloutis avant même d'avoir vendu son premier kilo.

2. L’Industrie et la Pêche : Un plafond de verre

Les normes ISO (qualité) ou les exigences sanitaires pour les produits de la mer imposent des modernisations d'infrastructures massives. Sans accès à des laboratoires locaux crédibles, les PME doivent souvent payer des experts étrangers au prix fort, ce qui rend leurs produits non compétitifs.

3. Les Coûts Cachés : L'hémorragie invisible

Au-delà des frais de dossier, il y a le temps consacré à la documentation, l'achat d'équipements spécialisés et la formation du personnel. Pour une PME, ce fardeau administratif est une diversion fatale de ses ressources limitées.

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II. Les Échecs Systémiques : Une Afrique fragmentée et dépendante

L'incapacité à supporter ces coûts engendre des conséquences dramatiques pour le continent :

• Marginalisation : Les producteurs sont forcés de rester sur des marchés locaux peu rémunérateurs ou de vendre à vil prix à des intermédiaires qui, eux, captent la valeur ajoutée grâce à la certification.

• Concentration du Marché : Seules les grandes multinationales ont les reins assez solides pour payer ces frais, étouffant ainsi l'innovation des PME locales.

• Le Piège de la ZLECAf : Sans reconnaissance mutuelle des certifications entre pays africains, une entreprise certifiée au Sénégal doit parfois tout recommencer pour vendre en Côte d'Ivoire. C'est une duplication absurde des efforts qui paralyse l'intégration régionale.

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III. La Solution du Djimbilisme : Pour une Souveraineté Normative Africaine

Le Djimbilisme ne se contente pas de dénoncer ; il propose une feuille de route intégrée et endogène pour briser ces chaînes. Le Djimbilisme est cette piste de solutions conçue pour mettre fin à la souffrance africaine faite de sous-développement et de dépendance.

1. Stratégies et Propositions Techniques

Le Djimbilisme préconise la création de Centres de Certification Communautaires (CCC). Au lieu de dépendre de laboratoires étrangers, le continent doit :

• Développer ses propres marques de qualité régionales, reconnues internationalement par des accords de réciprocité.

• Digitaliser les processus de certification pour réduire le fardeau administratif et les risques de corruption.

2. Plan de Financement et Projections d'Investissement

Le financement de cette transition ne doit pas venir de la dette, mais d'une mobilisation de ressources propres :

• Fonds souverain de mise à niveau : Création d'un fonds alimenté par une taxe de 0,2 % sur les importations de produits finis étrangers. Ce fonds servira à subventionner 80 % des coûts de certification des PME locales.

• Projections : Un investissement de 3 milliards de dollars sur 7 ans pour équiper chaque bloc régional (CEDEAO, CAE, SADC) de laboratoires de pointe certifiés mondialement.

• Impact : Une augmentation projetée de 40 % de la valeur ajoutée des exportations agricoles africaines en 10 ans.

3. Méthodologies de Construction et d'Application

Le Djimbilisme privilégie une approche de "mutualisation par corridor".

• Installation de laboratoires mobiles le long des grands corridors de transport pour tester les produits en temps réel.

• Formation de "Consultants Djimbila" : des experts locaux formés pour accompagner les PME à moindre coût, selon une méthodologie de gestion simplifiée et adaptée aux réalités africaines.

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Conclusion : Vers un Échange Équitable

Les coûts de certification ne sont pas une fatalité technique, mais un choix politique. En adoptant les principes du Djimbilisme, l'Afrique peut reprendre le contrôle de ses normes et transformer ses produits bruts en richesses certifiées.

Pour aller plus loin et découvrir le plan complet pour transformer le commerce africain, ne manquez pas l'ouvrage de référence :

📘 « Vers un Echange Equitable : Solutions africaines pour le commerce »

Écrit par Victor Djimbila Kazadi

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